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Par pierrodz le 3 Octobre 2014 à 13:49
Interdit aux moins de 18 ans !
ACTE I, SCÈNE I
CHIMENE, ELVIRE
CHIMENE
Elvire, tu m'aurais pas raconté des âneries ?
Des paroles de mon père m'aurais-tu bien tout dit ?
ELVIRE
J'vous jure sur mon honneur que j'vous ai rien caché :
Il adore Don Roro comme s'il était pédé,
Et j'vous promets qu'il attend d'vous, Madame,
Que vous vous l'fassiez tout de suite et avant qu'il ne crame.
CHIMENE
Vas-y, accouche, et crache le morceau.
Qu'est-ce qui te fait dire qu'il ne veut pas sa peau ?
Crois-tu sincèrement qu'en lui je puisse espérer ;
Car rien qu'à cette idée, je me sens déjà mouiller.
Tu n'as pas intérêt à me raconter de sornettes,
Car j'aspire, à mon tour, qu'il me prenne en levrette.
Que t'a donc dit mon père sur le secret des hommes ;
Don Sanche et Don Roro me prendraient pour une pomme ?
N'as-tu point avoué qu'entre ces deux amants
C'est bien sur Don Roro que je veux m'faire les dents ?
ELVIRE
Non ; je lui ai seulement dit que seule et dans le doute
Vous resteriez patiente à attendre qu'on vous broute,
Et que, par pur respect de l'âme de votre père,
Lui seul désignera qui vous prend par derrière.
Il en était heureux, béat, abasourdi,
Quelque peu étonné de la part de sa fille,
Et comme mon récit ne semble pas vous suffire,
Voici donc son discours que je m'en vais vous dire :
« Ma fille est magnifique ; tous deux pourraient s'la faire,
Comme ils sont bien pourvus, ils sauraient la faire taire,
Jeunes et vigoureux, loin d'être des trépanés,
Tout comme leurs aïeux, ils savent bien éperonner.
Don Roro est loin d'être une bonne sœur,
Et j'affirme haut et fort qu'il peut pendant des heures.
Tradition de famille, transmise de père en fils,
Il sait courir les filles et servir le pastis.
J'approuverai leur union afin qu'ils puissent s'aimer,
Qu'il faudrait des seaux d'eau pour les décoller. »
Il lui fallait partir et l'heure s'avançait ;
Il se l'est donc fermé tandis qu'il se barrait.
Mais son peu de discours m'a bien ouvert les yeux ;
C'est bien à Don Roro que vous tâterez la queue.
CHIMENE
Que Dieu t'entende ma fille, bien que je n'ose y croire
Que cet homme surdoué me transforme en passoire.
ELVIRE
Ne vous inquiétez pas, Madame, vous ne serez déçu.
CHIMENE
Allons, j'ai grande hâte qu'il me la fourre dans l'c.. .
ACTE I, SCÈNE II
L'INFANTE, LEONOR, LE PAGE
L'INFANTE
Page, vas donc dire à ChiChi de ma part
Que j'en ai raz la touffe d'attendre qu'elle se pare.
[Le page rentre.]
LEONOR
Madame, je vous sens bien soucieuse
Seriez vous donc jalouse de l'amant d'cette affreuse ?
L'INFANTE
C'est sûrement de ma faute si elle s'est accrochée
A ce mâle éructant qui me fait bien baver.
Elle aime don Roro, et là je n'y puis rien,
A moins que dans son slip j’y puisse glisser ma main.
LEONOR
Madame, il me fait peine de croire
Que ces deux tourtereaux vous prennent pour une poire.
Jamais vous n'auriez du ces deux êtres rapprocher,
Car vous vous condamnez, et vierge vous resterez.
L'INFANTE
Mais quelle idée ai-je eu, je suis vraiment une nouille,
Si je chope don Roro, je le pends par les couilles !
Et pourtant Dieu sait comme je l'aime
Et je prie qu'il s'arrête que de m'enduire de peine.
LEONOR
Mordel de berde, vous l'aimez à ce point !
Et qu'attendez-vous donc pour le coincer enfin ?
Je ne voudrais être grossière devant votre grâce,
Mais j'éclaterai ChiChi et lui piquerai sa place.
L'INFANTE
La hauteur de mon rang m'empêche d'aimer si loin :
Un simple cavalier, même si j'me l'taperai bien.
Je suis une princesse qui aime se divertir,
Et seulement devant lui je puis me dévêtir.
Mais puisqu'à cause de moi c'est ChiChi qui l'aura,
Je crois que, finalement, mon hymen restera.
LEONOR
Madame, après cela, que puis-je donc vous dire,
Sinon qu'en tant qu’lesbienne j'assumerai vos désirs.
L'INFANTE
Va donc ma douce et laisse moi l'espoir
De coincer don Roro pour lui tchouper le dard.
LE PAGE
Y'a ChiChi qui se pointe, je dois dire qu'elle est belle.
L'INFANTE, à Léonor.
Vas m'occuper cette garce, je vais chercher la pelle.
LEONOR
Chic ! On va faire une boucherie ?
L'INFANTE
Non, sombre idiote, une simple autopsie.
Je crois que cet instant libèrera mon âme
Du sombre et doux désir que d'occire cette femme.
ACTE I, SCÈNE III
GOMES
Parlons peu, parlons bien.
C'est vous qui, non sans tact, me soufflez mon destin.
Le roi vous nomme gouverneur du Prince de Castille,
Et vous somme, là bas, de conquérir les filles.
DIEGO
Que nenni oualou, rien ne vous ai-je soufflé,
Si je suis tant aimé, c'est grâce à mon épée.
Tant qu'à parler d'aimer, j'aimerai bien vous dire
Que mon fils, pour votre fille, sent monter son menhir.
GOMES
Comment ? Qu'ouis-je ? Qu'ai-je donc à entendre ?
Don Roro et ChiChi ? Tous deux là à s'étendre ?
DIEGO
Non ! Ils ne sont pas, là, encore étendus.
Mais il aura son hymen, c'est sûr, en temps voulu.
GOMES
Mon cher Diego, vous allez vite en besogne.
Faites donc que votre fils ait un peu plus de pogne.
Et apprenez lui donc, tant qu'à courir la gueuse,
Qu'il lui serait utile de s'en faire de moins pieuses.
DIEGO
Ah vous, vous êtes jaloux de n'avoir qu'une fille,
Au lieu d'un super mec, bien armé de sa quille.
Je pense que même l'Infante, il aurait pu s'la faire,
Mais c'est bien la ChiChi qu'il a envie de traire.
GOMES
Ben il n'a qu'à s'raser, et puis, tant qu'à faire,
Cesser d'sentir des pieds. s'il a envie d'lui plaire.
DIEGO
Mon fils puer des pieds ? Mais ça va pas la tête !
Pour une grognasse comme ça, faudrait même plus qu'il pète ?
GOMES
De quoi ? Ma fille ? ChiChi ? Une grognasse ?
Mais sors donc ta fourchette, je fais que tu trépasses.
DIEGO
Tu ne mérites pas mon fils en qualité de gendre,
Et ta pétasse de grue n'a qu'à aller s'faire pendre.
GOMES
Tu vas me le payer, espèce de salaud !
Je jure qu'avant l'été, les vers auront ta peau.
(il lui donne un soufflé qu'est tombé.)
DIEGO (prenant sa fourchette.)
Ah. enfoiré que tu es !
Tu veux me faire crever de mets plus qu'avariés !
GOMES
Crève donc, gouverneur, face de rat, pauvre hère.
Moi je me tire d'ici, je vais m'taper une bière.
ACTE I, SCÈNE IV
DIEGO
O fromage ! O vieilles poires ! O tranches de salami !
N'ai-je donc tant d'odorat pour sentir l'oeuf pourri ?
Et ces poireaux blanchis et ces patates pelées,
Puis-je un jour les mixer avec du laurier ?
Mon bras, que toutes les salades se sont vues essorées,
Mon bras, à cause de mon arthrite, ne puit plus rien touiller,
Tant de fois affermie le membre de son roi,
Trahit donc ma quenelle et la laisse pendre là ?
O cruel souvenir de ces pastis glacés !
Oeuvre déliquescente de parfums anisés !
Mais il faut bien qu'un jour, enfin mon fils me venge.
Et de ce pas je vais lui apprendre les vendanges.
ACTE I, SCÈNE V
DIEGO, DON RORO
DIEGO
Roro, as-tu du beurre ?
DON RORO
Ta gueule !
(NdR : je sais, ça rime pas mais bon…)
DIEGO
Agréable colère !
Digne d'un homme de fer !
Je te reconnais là !
Mon fils ! Mon sang ! Ma voix !
Viens donc me venger,
De ce sombre enfoiré !
DON RORO
Mais de quoi donc, mon père, enfin, me parlez-vous ?
Dois-je suicider quelqu'un ? Et puis finir au trou ?
DIEGO
C'est le père de ChiChi. Un soufflé m'a donné.
DON RORO
Mais vous adorez ça.
DIEGO
Mais il était tombé.
DON RORO
Ah le faquin ! L'enflure ! Le trou d'balle de sa mère !
A ce jour il devient mon ex-futur beau père !
DIEGO
Je connais ton amour pour cette grosse cochonne.
Mais enfin pense un peu : l'héritage qu'il te donne.
Le sang qui coule en nous vaut bien que l'on écarte
Un con de pâtissier qui sait pas faire une tarte.
Et qui de plus me sert du saucisson à l'ail,
Qu'était tellement liquide qu'il me fallait une paille.
Va, mon fils ! Frappe et venge moi !
Il me faut me soigner, j'attrape la vodka.
ACTE I, SCÈNE VI
DON RORO
Et meeeer. credi !
Y'a-t'il plus grande horreur que le deal que voici.
D'un côté, la ChiChi. Je dois tuer son père.
D'un autre mon honneur. Ah la purée d'sa mère !
Si je tue son pater, elle va pas être contente.
Et j'aurai plus le choix, faudra qu'j'me fasse l'Infante.
Elle qui ne se lave pas,
Qui sent et qui foudroie.
Maintenant, si je décide d'oublier mon honneur,
J'aurai ChiChi au pied pour mon plus grand bonheur.
Et je pourrai enfin user des positions
Pour arriver sans peine à lui bouffer l'oignon.
Mon Dieu que dois-je faire en cet instant damné ?
Je vais, pour réfléchir, tout droit m'laver les pieds.
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